Kriki
L’une des choses essentielles dont nous avons pris conscience au XXème siècle est que l’œuvre d’art n’est pas un but en soi, mais un outil linguistique, un langage.
C’est dans cette perspective que s’inscrit la proposition plastique du projet « Fuzz « de l’artiste : KRIKI.
« Le Fuzz « a été aperçu pour la première fois par trois chasseurs de Mourles, prés de Lourdes, aux yeux de qui il a disparu aussi soudainement qu’il était apparu et qui se sont dés lors lancés à sa recherche en compagnie d’autres habitants de la région.
Qu’ils l’aient trouvé ou non n’a que peu d’importance pour la suite. Ce qui compte ici, c’est que l’animal, comme un rai de lumière, comme un miroir lumineux a stimulé en eux les fonctions proprement humaines de la mémoire, du désir, du rêve, de l’imagination, de la réflexion, de l’observation.
Il est devenu la projection collective d’eux-mêmes.
Après avoir consulté les spécialistes, l’artiste a commencé à lui donner naissance. C’est ainsi qu’il a modelé tout son parcours : apparition, exploration, expérimentation, domestication, prolifération, extermination, conservation.
Un parcours qui fait penser à des manipulations génétiques d’ADN. Un parcours qui est en même temps miroir, contemplation et découverte de soi-même, car c’est le chemin que nous devons suivre pour parvenir à la connaissance.
( extraits ), courtoisie Démosthène Davvestas.