Christian Jaccard Etoyracorp & Lafoliméricourt
Exposition du 31 mai au 30 juin 2018
Artiste du processus de combustion, et auteur du ” concept supranodal “, dés la fin des années 60′, Christian Jaccard invente une mise en oeuvre picturale à partir d’outils, de cordelettes nouées et de pigment qu’il fait interagir sur la surface de toiles libres.
Il s’approprie ensuite l’énergie du feu comme autre marqueur signifiant en effectuant de façon empirique ses premières explorations de brûlage : combustion lentes produisant des matières bitumeuses par des cordeaux à miner, ficelés, noués, puis par des feux jaillissants inspirés des pratiques ancestrales de l’écobuage dites cultures sur brûlis.
Issue de la combustion, les suies et les scories mettent en oeuvre des agencements carbonés sur la surface.Elles dénaturent la couleur, expriment leur empreinte et travaillent les supports (métaux, toiles, bois, papiers).
Christian Jaccard s’intéresse alors à l’évolution d’une transition picturale et singulière née de la confrontation entre le feu, noyau générateur d’énergie et de lumière et les outils combustibles qu’il confectionne et dont il explore la matérialité de leur entropie.
Etoyracorp
12 monotypes signés et numérotés de A/L à L/L, mèche lente sur acétate (31 x 22 cm) réalisés en 2018.
Les monotypes de Christian Jaccard sont inspiré par la morphologie du Procaryote, l’empreinte combustion interprète et dessine le pourtour cellulaire, le nucléotide et un fragment de flagelle.
Lafoliméricourt
Filmtableau, HorsLesMurs, Paris 8-9/04/2006, 2’25”, son
Le couloir de Lafoliméricourt est un passage sans encombre réputé pour sa longueur et son étroitesse. Il possède en amont une paroi lisse. En aval sont situées des trouées en forme d’embrasures d’où proviennent bruits et lumières de la vallée. Sous l’emprise d’un rêve aux souvenirs d’ascension, le pyronaute, livré aux hasards de la déambulation, part à l’assaut de cette contrée singulière.
Biographie (sélection)
Christian Jaccard d’origine suisse est né en 1939 à Fontenay sous bois.
Il apprend le Manuel du gabier et les feux de camps (1948). Collégien, il ramasse des fossiles, traces indéfectibles du temps (1954). Étudiant, se forme aux beaux-arts à l’école nationale de Bourges (1956-1960).
S’intéresse aux déchets industriels et aux traces par empreintes : genèse de ses premiers travaux lithographiques.
Graveur chromiste dans une imprimerie typographique (1964-1975) où il explore des processus d’imprégnation liés à la confection d’outils spécifiques : Nœuds et Ligatures, Couples Toile/outil (1968-1973).
Façonne et oblitère successivement des Toiles effacées, Toiles ficelées, Toiles contrepliées, Toiles calcinées.
Professeur à l’école d’art et d’architecture (Marseille 1976).
Séjourne au Brésil invité par Franz Kracjberg (1981).
L’outil fait la peinture et les combustions génèrent de nouveaux ensembles : Anonymes calcinés, Trophées, Toiles brûlées (1977-1983).
Obtient sa licence de boutefeu (1983).
Séjourne en Italie où naît Le Rouge émis sur le site de Bellona (1984).
Met en œuvre et développe les Brûlis et le Concept supranodal (1989) au cours des décennies 1990 et 2000.
Lauréat de la villa Kujoyama, réside au Japon (1994).
Expositions récentes
2013
Agrégations, Abbaye Saint André Centre d’art contemporain, Meymac
Musée château, Annecy 2014 Signa Mentis, Musée de Picardie, Amiens 2015 Energies dissipées , galerie Valérie Bach, Bruxelles 2018 Parts de croissance ,SorbonneArtgallery, Paris
incognito artclub 24h/24, Paris, France
Tableaux éphémères récents
2011- Bignan, chapelle de la Trinité Kerguéhennec ;
– Vannes, musée de La Cohue
– Marseille, Parc Maison Blanche
2012- Colmar, La Choucrouterie EACAM
– Soissons, Arsenal
– Beauvais, musée départemental de l’Oise
– Bar-sur-Aube, église saint Maclou
Meymac, Abbaye Saint André Centre d’art contemporain 2013- Melle, 6ème.Biennale, Arcueil, Fonderie Susse -La Vitrine am, Paris 2016- Friche d’Anderlecht, Bruxelles 2017- Abbaye de Lagrasse,Occitanie
2018 – Gyeonggi Museum of Modern Art, Seoul, Corée