Tim Sander
Vernissages / événements :
• (2009-09-15 – 2009-10-01) It was a dark and stormy night…
On connaît Tim Sander pour son Requiem for 100 cars, dont la première sauvage en 2007 avait été interrompue par l’intervention de la police. Les pièces présentées par la galerie incognito sur une proposition de Nicolas Giraud sont plus sages mais portent encore la marque de son “accrochage” avec la culture traditionnelle.
Nothing more est un masque soclé. Le socle en métal est de ceux qui portent en
occident les masques et objets d’arts premiers, le masque en plastique noir est
celui du super-héros Batman. Pris dans cette perspective l’objet est suspendu entre
une lecture ethnographique et une pure présence plastique. La double distanciation introduite par le geste de soclage place l’objet, on ne parlera pas de readymade, au croisement de postures et de discours contradictoires.
Le masque est accompagné d’un groupe de peintures noires, intitulés After Dark.
Elles confrontent la figure populaire du héros masqué et un traitement plastique
purement gestuel. Chacune est une irruption de la figure du super-héros mais qui s’arrête à ce seuil d’apparition, d’invocation. La facture des pièces est brutale et chaque peinture s’organise comme un glyphe, le moment d’émergence d’une image, d’un détail.
Tim Sander est né en 1985 à Los Angeles. A l’âge de quinze ans il abandonne ses études pour travailler comme mécanicien. De ses rencontres et contacts avec les vestiges des subcultures de Californie, speedfreaks, hells angels, Sander produit des pièces directes et ironiques qui sont confrontées depuis peu, et parfois de manière conflictuelle, aux circuits de l’art contemporain.
La pratique de Nicolas Giraud est une démarche d’investigation artistique qui emprunte diverses formes – films, textes, installations, objets. Il s’agit toujours d’un mouvement de traduction d’un domaine à un autre, d’un objet vers un autre. Le dénominateur commun est une recherche autour de l’image et une mise à nu de ses mécanismes. Les pièces ouvrent sur des correspondances esthétiques, historiques, conceptuelles et dans le même temps s’en échappent comme autant d’énigmes plastiques.
Visuels :